La Poste teste un service d’impression 3D

La Poste teste un service d’impression 3D

Technologie : L’établissement public entend faire découvrir cette nouvelle technologie et pourquoi pas devenir à terme un lieu incontournable pour effectuer des travaux d’impression en trois dimensions à distance. L’expérimentation est lancée avec Sculpteo.

La Poste diversifie encore un peu plus ses activités. Après le mobile, le groupe entend aujourd’hui se positionner dans le secteur hautement prometteur de l’impression en 3D.

On ne voit pas le lien entre cette nouvelle technologie et le positionnement traditionnel de La Poste mais l’établissement public estime qu’il a une carte à jouer. D’abord pour faire découvrir au plus grand nombre cette innovation et ensuite, si le succès est au rendez-vous, généraliser le service afin de devenir un lieu incontournable de proximité pour effectuer ce type de travaux.

Comme avec le mobile, il s’agira de s’appuyer sur l’important réseau de bureaux qui couvre entièrement la France pour proposer le service. 

Dans un premier temps donc, La Poste lance une expérimentation en proposant l’accès et la découverte de l’impression 3D dans trois bureaux de poste franciliens (Boulogne-Billancourt « Hôtel de Ville », Paris « Bonne Nouvelle », Paris « La Boétie »).

Produits disponibles "en quelques jours" 

Concrètement, dans un espace dédié, mes clients pourront concevoir des objets à partir de leur propre fichier 3D ou commander et personnaliser des objets à partir d’un catalogue comportant plusieurs dizaines de références (porte carte, coque de smartphone, tasse, bijou…).

"Des postiers, conseillers 3D accompagnent les clients dans leur découverte. Ils ont tous bénéficié d’une formation leur permettant d’appréhender cette nouvelle
technologie et d’aider les clients à faire les bons choix techniques", explique-t-on.

Et de poursuivre : "Au-delà de la technique de dépôt de fil fondu, La Poste offre aux clients la possibilité d’accéder à la puissance de technologies industrielles parmi lesquelles la stéréolithographie, le frittage de poudre… Toutes ces techniques permettent d’apporter le meilleur de l’impression 3D grâce à un large choix de matières et de finitions : résine, plastique, céramique, alumine … Une fois produits, les objets sont disponibles en quelques jours au bureau de poste".

Reste la question du prix et de l’organisation. Côté prix, la communication de La Poste nous explique qu’un devis sera proposé au client en fonction de l’objet qu’il souhaite imprimer.

Impressions à distance

Question sensible : faudra-t-il faire la queue pour imprimer son objet comme pour retirer un recommandé ? Comment sera gérée l’affluence ? Combien de machines seront disponibles ? Car si le service est mal dimensionné, cela risque de vite devenir cauchemardesque…

En fait, une seule machine sera sur place afin de présenter la technologie mais les impressions seront réalisées à l’extérieur, notamment chez Sculpteo, un spécialiste de la question qui propose déjà de l’impression 3D via une application iPhone et qui a noué un partenariat avec Orange.

Vu les délais d’impression, impossible de faire ça sur place et de demander aux clients d’attendre, nous explique-t-on. Les conseillers seront là pour expliquer, recevoir ou créer le fichier et lancer à distance l’impression. 

Par ailleurs, quelle sera la valeur ajoutée de La Poste face à des services en ligne ? Le groupe entend bien miser sur le conseil et la proximité pour un service encore très mal connu, estimant que le grand public a besoin d’être accompagné.

"En fonction des premiers résultats de cette expérimentation d’une durée de 6 mois, le projet pourra connaître un développement dans plusieurs villes en France", explique le groupe dans un communiqué.

"Les grandes entreprises vont progressivement et inéluctablement intégrer l’impression 3D à leur offre, autant en terme de produit qu’en terme de service. L’impression 3D est en train de devenir un processus de fabrication aussi courant que révolutionnaire", commente Clément Moreau, Directeur Général de Sculpteo  que nous avions interrogé fin 2012.

Source: Www.zdnet.fr